- Présentez-vous en quelques lignes ?
Je suis Directrice de l’Aménagement et du Développement Durable au Grand Port Maritime de la Guadeloupe. Je suis Ingénieure en Sciences de la Terre et j’ai rejoint l’établissement en 2007. J’ai participé aux travaux d’extension du Port de la Guadeloupe en 2015 (Port Nouvelle Génération) et piloté les études la mise en œuvre des mesures d’accompagnement environnemental du projet. J’ai également développé le programme environnemental du Grand Port Maritime de la Guadeloupe, Cáyoli.
- Quel est votre quotidien et qu’appréciez-vous dans ce dernier en tant que femme dans le maritime ?
Mon quotidien n’est jamais le même et cela me plait particulièrement. C’est souvent le grand écart entre le terrain et les rencontres plus officielles. J’ai la chance d’avoir une équipe compétente et motivée, nous avons sans cesse de nouveaux défis à relever. Être une femme n’a jamais été un frein, au contraire peut-être que j’aborde des situations avec une approche différente, originale. J’ai le sentiment de travailler dans le respect et l’écoute.
- Quel a été l’élément pivot ou le fait marquant de votre carrière ?
J’ai eu la chance de piloter les mesures environnementales du projet de Port Nouvelle Génération du GPM de Guadeloupe, en l’occurrence des études en amont à la mise en œuvre opérationnelle. En particulier, le Débat Public autour du projet m’a permis de sortir de l’ombre. Le changement de statut de l’établissement portuaire qui a légitimé et donné une autre dimension à l’action environnementale déjà engagée. Mais le tournant a sûrement été d’accepter le poste de Directrice de l’Aménagement en 2019 tout en continuant d’assurer les fonctions de Responsable Environnement.
- Être une femme dans ce milieu majoritairement masculin, quel bilan dressez-vous ?
Les filières techniques, en particulier au sein des Grands Ports Maritimes, sont bien plus féminisées qu’auparavant. Pour travailler et réussir dans ce milieu, les aptitudes et les valeurs sont universelles. J’ai pu être confrontée à la surprise mais dès que le travail commence, tout s’efface.
- Quels conseils donneriez-vous à une femme qui s’oriente vers un des métiers du maritime ?
Très honnêtement, je suis persuadée que la compétence et le travail finissent par payer. Nous sommes souvent les premières à nous imposer nos propres barrières. Il ne faut pas avoir peur d’essayer, d’oser, de saisir des opportunités. Réussir demande beaucoup de travail et d’investissement personnel. Nous devons continuer à démontrer que le fait d’être une femme est un atout professionnel.