L’intégration de l’hydrogène au sein des ports s’accélère en Europe continentale. Néanmoins, les conditions spécifiques aux territoires insulaires de la Caraïbe Orientale sont rarement étudiées. Les conditions nécessaires pour l’émergence d’un marché sont la concomitance de la production, des infrastructures de déchargement et de stockage et de distribution. D’une durée de 15 mois, le projet MAGHIC (Maritime Green H2 Infrastructure in the Eastern Caribbean) vise à étudier les conditions et la faisabilité d’une nouvelle filière énergétique en hydrogène vert couplée à une infrastructure portuaire de déchargement, de stockage et de distribution.

Cet hydrogène vert serait produit localement à partir du vent en mer par des navires-énergie et acheminé par voie maritime aux Caraïbes Orientales dont la Guadeloupe.  Il s’agit d’une idée innovante dont les contours nécessitent un approfondissement des études techniques. Le projet MAGHIC a été retenu par le comité de sélection du programme INTERREG Caraïbes, réuni le vendredi 25 novembre 2022 qui a prononcé une décision favorable. Par voie de conséquence, une subvention FEDER d’un montant de 1 761 448,34 € a été accordée pour cette opération d’un montant total éligible de 2 240 519,27 €.  Ce projet est cofinancé par l’Union européenne au titre de l’axe 9 : « Soutenir le développement des énergies renouvelables ». Objectif 13 : « Accroître la part des énergies renouvelables dans le mix électrique pour une plus grande autonomie énergétique des territoires de la Caraïbe orientale».

La société FARWIND Energy est le chef de file du projet et est accompagné de la SARA Antilles-Guyane et des Grand Port Maritime de Guadeloupe et de Martinique et de Unite Caribbean (société de conseil basée à Sainte-Lucie).

Le contexte de la Guadeloupe, les impératifs de la transition énergétique et le rôle d’acteur économique du GPMG dans l’économie régionale lui imposent d’anticiper les préconisations, et de bâtir dès aujourd’hui une stratégie de décarbonation. Si le GPMG s’inscrit dans la dynamique locale de transition énergétique (liée à la nouvelle PPE), il s’inscrit aussi dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (2020) et dans les évolutions de la réglementation Européenne. Le projet MAGHIC permet donc au GPMG et à ses partenaires d’avoir une vision éclairée sur la faisabilité et l’adaptabilité de cette technologie et nouvelle filière de production d’énergie locale dans un milieu industrialo portuaire.  Pour le GPMG, ce projet s’inscrit dans le cadre global de ses réflexions multi-filières qui pourraient alimenter sa trajectoire de transition énergétique et celle de son périmètre d’influence.

 

 

Sophie SAINT-CHARLES,

Adjoint aux Relations Institutionnelles & Politiques Publiques (Guadeloupe Port Caraïbes)