CÁYOLI , UNE INITIATIVE DE GUADELOUPE PORT CARAÏBES

Depuis 2013, Guadeloupe Port Caraïbes est devenu un Grand Port Maritime. Ce nouveau statut lui confère des compétences d’aménageur et de gestionnaire des espaces naturels de sa circonscription. Le port a choisi d’investir de manière pleine et ambitieuse ces nouvelles responsabilités. Cette volonté se traduit par la création de Cáyoli. Programme environnemental à vocation partenariale, l’ambition de Cáyoli est de développer et de mettre en œuvre des solutions concrètes et adaptées à la restauration des écosystèmes insulaires côtiers.

CÁYOLI , UNE INITIATIVE DE GUADELOUPE PORT CARAÏBES

Le programme Cáyoli a été initié en juin 2016. Avant de le concrétiser, le service Environnement de Guadeloupe Port Caraïbes a travaillé pendant plusieurs années à une meilleure connaissance des espaces naturels de la circonscription portuaire, notamment dans le cadre de l’étude d’impact pour les travaux du Port Nouvelle Génération mais également en soutenant les actions des associations environnementales par des moyens techniques et financiers.

Les deux premières années du programme ont été en grande partie dédiées à la recherche et développement. La volonté est de proposer des protocoles scientifiques rigoureux pour la gestion et la restauration active des milieux naturels ciblés par le programme.

Cáyoli, c’est également un programme pédagogique ambitieux mené en partenariat avec le Rectorat de Guadeloupe avec la volonté d’apporter aux enseignants des outils spécifiques au contexte insulaire caribéen, et de susciter des vocations pour développer localement les compétences qui feront de la Guadeloupe une terre d’excellence en matière de protection et de restauration environnementale.

LES OBJECTIFS DU PROGRAMME

– Préserver le cadre de vie et la biodiversité – Démontrer l’efficacité de techniques novatrices pour la conservation de la biodiversité antillaise et valider des protocoles d’actions reproductibles sur d’autres sites – Favoriser l’implantation d’activités économiques présentant une plus-value environnementale

MANGROVES, HERBIERS, CORAUX : DES ÉCOSYSTÈMES ESSENTIELS

Pressions anthropiques, développement urbain et conséquences du changement climatique… Face à ces évolutions, trois écosystèmes interdépendants, essentiels à l’équilibre du territoire, montrent des signes importants de fragilité et de dégradation, entrainent des interrogations sur leurs capacités futures à fournir des services écosystémiques de premier ordre pour la résilience et le développement de la Guadeloupe : • Les milieux humides, essentiels à l’équilibre des espaces littoraux, largement remblayés et pollués ; • Les herbiers marins menacés par une artificialisation massive des littoraux, une pollution d’origine anthropique ; • Les coraux impactés conjointement par l’acidification des océans, l’élévation des températures et à des mesures de restauration et de protections insuffisantes.

LES PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT

Avec seulement 2 ans de recul, le programme est dans sa phase préparatoire. Des protocoles existent et demandent à être éprouvés, renforcés. Les besoins de restauration et de préservation à l’échelle de la Guadeloupe et de la Caraïbe nécessitent d’être plus ambitieux.

La volonté de Guadeloupe Port Caraïbes aujourd’hui est de faire du programme Cáyoli un vecteur de solutions collectives à ces enjeux. Pour cela, il mène une démarche active de recherche de financements et souhaite s’entourer de partenaires qui partagent l’ambition de protéger les espaces naturels et de faire rayonner la Guadeloupe dans la Caraïbe. Faire rimer développement économique et préservation de l’environnement est une nécessité et le port entend faire sa part.

MENACES

Les principaux facteurs de disparition de la mangrove sont l’urbanisation et l’artificialisation des littoraux, et la pollution des eaux. Les cyclones les plus intenses et la montée des eaux impactent directement la frange littorale provoquant des arrachements et la destruction de palétuviers.

PROTECTION

Les palétuviers rouges sont sous la protection de la « Convention pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région des Caraïbes », signée à Carthagène (Colombie) le 24 mars 1983. Trois protocoles internationaux sont venus préciser les champs d’application de la Convention :
  • en 1984 : un protocole pour la coopération internationale en cas de pollution aux hydrocarbures (signé par la France en 1985) ;
  • en 1990 : un protocole relatif à la faune et à la flore des aires protégées (signé par la France en 2002)
  • en 1999 : un protocole relatif à la pollution par des sources et des activités terrestres (signé par la France en 2007).
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Crédit photographique : Carla BERNHARDT