Après un bon début d’année 2020, les trafics portuaires ont subi les conséquences de la crise sanitaire mondiale dès la fin du 1er trimestre. Globalement, la majorité des indicateurs est en recul par rapport à 2019, hormis le trafic de conteneurs qui enregistre une croissance de 6%. Le Grand Port Maritime de la Guadeloupe a également tenu à maintenir une partie des investissements prévus.
3,5 M de tonnes de marchandises
Le bilan global de l’année 2020 montre un trafic en léger recul sur un an (-2,3%). Après 2 premiers mois prometteurs, le trafic se contracte à partir du mois de mars, conséquence de la crise Covid-19. Le redressement amorcé courant mai se confirme et le trafic se révèle plus soutenu que les années précédentes, notamment au dernier trimestre. La reprise est particulièrement visible sur le trafic de marchandises diverses où le retard accumulé au plus fort de la crise est atténué. Enfin, le trafic de véhicules, également impacté par la crise sanitaire, est en repli.
Un trafic de vracs impacté
La crise sanitaire a fortement impacté le trafic de vracs, notamment sur les hydrocarbures (-11,7%). Le trafic de sucre en vrac est en repli, mais une part plus importante du sucre est désormais conditionnée et exportée en conteneur. Un nouveau trafic de pellets de bois a débuté en novembre pour remplacer progressivement le charbon dans la production électrique. Enfin, le trafic d’agrégats a été favorisé en fin d’année par les imports en provenance de la Dominique.
La bonne santé du trafic conteneurisé
Le bilan global 2020 pour le trafic de conteneurs affiche une augmentation de 6% par rapport au résultat de 2019. Après un tassement à la suite du confinement, le trafic a repris une courbe ascendante à partir du mois de mai. Les résultats obtenus en octobre et novembre constituent un record pour l’activité du GPMG. Entre septembre et décembre, la mise en place du service Fortaleza Express avec une connexion exclusive entre le Brésil et la Guadeloupe, a favorisé le trafic. Il s’agissait d’un transport de fruits frais (haute saison au Brésil) et de minerais, conditionnés en conteneurs et en transbordement vers l’Europe.
L’activité passagers, la plus touchée par la crise
Après un début d’année comparable aux années précédentes, l’arrêt de toutes les activités « passagers » impacte sensiblement tous les segments. Le trafic global définitif est en baisse de 45% (723 184 passagers). La fin imposée de la saison croisière et la fermeture des gares maritimes de Basse-Terre et de Bergevin entrainent la chute du trafic. Les rotations de vedettes à passagers ont redémarré timidement à partir du mois de mai, mais restent restreintes et limitées à l’archipel et à la Martinique, avec des restrictions de voyage. Les rotations avec Sainte-Lucie et la Dominique sont interrompues depuis le 17 mars 2020.
La crise sanitaire a mis fin à l’activité croisière dès le premier confinement au mois de mars. Les dernières escales de la saison 2019-2020 ont été annulées, et aucune autre escale ne s’est tenue durant le reste de l’année 2020. Avec un total de 176 684 croisiéristes, il faut remonter à l’année 2013 pour retrouver une saison avec un si faible nombre de passagers.
Maintien d’une partie des investissements
Malgré le contexte difficile, le Grand Port Maritime de la Guadeloupe a tenu à maintenir une partie des investissements prévus pour l’année 2020, à hauteur de 6,5 M€. La construction du terre plein de 2 hectares du Terminal de Jarry a notamment pu être finalisée, tout comme la mise en place des dispositifs de protection contre la houle cyclonique à la Gare Maritime de Basse-Terre.